Aussi difficiles soient-elles, les missions du Groupe de Support psychologique sont nécessaires. Lors d’accidents ou catastrophes, ils assurent la prise en charge et le soutien psychologique des proches de victimes mais aussi des équipes du CGDIS.
C’est en 1997 que le Groupe Support psychologique (alors Unité de support psychologique) voit le jour. A l’époque, les services secours étaient assurés par des bénévoles, à l’exception des pompiers professionnels de la Ville et de l’aéroport. Ces bénévoles, disponibles pour la
population, se sont demandés qui état là pour eux suite à un accident ou autre événement tragique. L’objectif était dans un premier temps d’être présent pour les secouristes, ambulanciers et pompiers volontaires et assurer leur prise en charge après être intervenu sur un accident ou incendie. Les dirigeants se sont ensuite dit qu’il existait d’autres situations où la population luxembourgeoise était concernée par un deuil.
Au fil des années, les missions se sont multipliées, comme l’occupation de la hotline du Gouvernement durant la pandémie et les interventions à l’étranger pour porter assistance à des résidents en péril. Aujourd’hui, le plus gros des missions du GSP concerne la prise en charge des familles. Répartis à travers le pays, les environ 50 bénévoles peuvent intervenir sur l’ensemble du territoire. Lorsqu’un appel est passé au 112 pour un support psychologique, le binôme de garde est bipé et se rend sur place.
En arrière-plan, les chefs de sections assurent tour à tour et par équipe de deux une semaine d’astreinte (appelé Hannergrond). L’un des deux chefs de section d’astreinte peut en outre intervenir sur le terrain si beaucoup d’équipes du CGDIS sont impliquées dans un accident et assurer une fonction d’expert psychologique pour conseiller le COS.
Le groupe ne s’arrête pas à la prise en charge mais est également présent lors des derniers adieux ou lors de l’annonce d’un décès par la Police. Dans chaque intervention, les besoins de chaque membre de la famille sont pris en compte.
Outre les accidents (route/ travail) et les suicides, le GSP intervient sur des événements majeurs comme la prise en otage à la crèche de Wasserbillig, l’accident de Luxair, le Tsunami en 2004 et d’autres accidents ferroviaires. Ces plans nombreuses victimes reposent sur un scénario spécifique. Des événements de grande envergure comme les attentats au Bataclan ou l’attaque à Trèves représentent des défis futurs pour les secours et le GSP et nécessitent une préparation de leur part comme ce fut le cas avec l’exercice Vigilnat en 2019.
Si la majorité des interventions se font avec les véhicules privés des bénévoles, le groupe dispose d’un véhicule équipé intervenant en cas de procédure SAI mais aussi de 2 véhicules banalisés de sept places. Ceci permet d’amener plus facilement les intervenants sur place mais aussi d’offrir aux proches présents sur les lieux d’un accident une prise en charge à l’abri des regards.